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samedi 19 mai 2012

Ouverture du col de la Croix




L'ouverture d'un col à fermeture hivernale m'apparaît toujours comme un "grand moment". Un moment d'ouverture et de liberté sur l'année, ou plutôt la "belle saison", qui arrive. L'occasion de rouler à nouveau sur des routes cachées sous des monticules de neiges depuis plusieurs mois. L'occasion de redécouvrir une région ou simplement d'avoir un col de plus pour m'éclater à ma manière. Bref, l'ouverture d'un col c'est mon horizon qui devient plus vaste et ma sensation de liberté qui se voit démultipliée. Mais voilà, travail oblige, il est bien rare d'avoir l'occasion de grimper un col quelques heures après son ouverture.

Cependant, il arrive que "l'instinct de sortie" de mon vélo me permette de vivre ces moments qui font le pourquoi de mon acharnement quasi journalier à pédaler.
En ce 16 mai 2012 ultrafroid pour la saison (2 degrés au maximum dans mon chablais vaudois à 1200 m d'altitude), mon vélo, après avoir passé toute la matinée à regarder la neige tomber, c'est glissé sous mes pattes à l'assaut du col des Mosses, histoire de me faire prendre l'air. En arrivant à Aigle, un panneau indiquait : col de la Croix fermé. 11km et 42 minutes plus tard, au Sépey, un  panneau indiquait: col de la Croix ouvert! Je n'ai pas réfléchi... Voilà pourquoi, si j'étais parti une heure plus tôt, je n'aurais pas eu l'occasion de grimper le col de la Croix quelques minutes seulement après son ouverture, qui plus est sous une neige tempétueuse, un peu comme si j'étais l'ouvreur de piste, réalisant le premier passage cycliste qui ne fait que devancer les milliers d'autres qui suivront jusqu'au mois de novembre (j'ai croisé 18 cyclistes en grimpant le col de la Croix le lendemain) . Et si pour le commun des mortels cela peut paraître complètement inintéressant, imaginez-vous que pour moi le col de la Croix serait l'Euro. Eh bien ! hier serait le match d'ouverture de l'Euro. Et la saison ne fait que commencer. D'autres viendront.

L'Ouverture du col de la Croix en quelques images:

À 1km du sommet, la neige s'est arrêtée de tomber, une éclaircie m'a suivi jusqu'au sommet. Avant de m'accompagner une dizaine de minutes encore et laisser place à de la neige de mai bien plus glaciale que celle d'hiver. Je suis rentré chez moi incapable d'enlever la sangle de mon casque tellement mes mains me faisaient mal. La débattue qui s'ensuivit fut autant douloureuse que le chocolat chaud fût appréciable. Le lendemain, par 15 degrés en plus, je recommençais l'exercice. Dans l'autre sens...  

Voilà comment mon vélo m'a fait comprendre, une fois de plus, que si tu ne te précipites pas, quitte à attendre un peu, c'est toi qui finis toujours par passer le premier !


Paré pour la descente
côté sud le lendemain: 
15°C en plus, la neige en mois











vendredi 11 mai 2012

Présentation de Bike for Africa







Bike for Africa est un projet visant à trouver des fonds pour la construction d’une école pour la petite enfance au Togo, dans le village de Gapé-Hihlagbé. La construction de cette école est prise en charge par l’association "To go to Children".
Depuis quelques années maintenant, j’ai l’occasion de vivre au quotidien une passion pour le vélo. Tout a débuté lorsque j'ai commencé à me rendre à vélo à l’école, au travail, puis à faire mes premières sorties. D’abord, près de chez moi, dans les Préalpes vaudoises en Suisse, puis l’appétit débordant, dans les Alpes romandes, à travers toute la Suisse, pour finalement m’échapper à la recherche de nouveaux cols, nouvelles régions et frontières. Aujourd’hui le vélo me fait vivre intensément pour mon plus grand bonheur. Passionné par l’Afrique, mais aussi blessé par la pauvreté qui y règne, j’ai décidé de retirer quelque chose de ma passion. Pour que ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir vivre leur passion aient au moins une éducation, premier pas vers l’avenir d’un enfant qui deviendra homme…
Pour ce faire je recherche des personnes susceptibles de me parrainer au kilomètre, d’un montant tout à fait libre. Le but n’étant pas de parcourir plus de kilomètres, mais simplement de récolter quelque chose tout en vivant une passion et en la partageant avec ceux qui le désireraient, à travers photos et sorties, car finalement, argent ou pas, demain je pédalerai toujours…

Pour les personnes intéressées par un parrainage il est important de savoir que je pédale plus de 10 000km/an.
Exemple d’un parrainage pour une personne versant un centime au km : en 2011, 13 405 kilomètres ont subi mon vélo, cela reviendrait à 134, 05 francs ou 11, 20 fr/mois en moyenne. De plus pour une personne souhaitant verser un montant mensuel il existe de grosses différences d’un mois à l’autre: 2168km au mois d’octobre 2011 contre 314km au mois de décembre, soit 21,70 fr contre 3,15 francs. Le montant versé est choisi par le parrain, et qu’il soit plus petit, plus important, versé par une famille ou un groupe quelconque il est toujours bienvenu.

Pour toutes informations supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter:
bikeforafrica2012@gmail.com 
Pour le flyers et contrat, visiter cette page.


Merci de votre soutien

Olivier Rochat

Bike for Africa

jeudi 3 mai 2012

Bike for Africa


« Bike for Africa » est un projet dont le but est de récolter des fonds pour aider à la construction d’une école de la petite enfance au Togo à travers un parrainage au kilomètre, dont le moteur premier est simplement de continuer à pédaler comme je l’ai toujours fait : à l’instinct, au plaisir et à l’authenticité, mais d’y ajouter le partage pour que plus de monde puisse en profiter.

4 Décembre 2010,  arrivée au Lukmanierpass CH 1916m, -12°C


50 000 km. De Davos à Ljublana, passant par Briançon, Cork  et Perpignan. Des millions de coups de pédale à travers l’Europe, recherchant les sensations, le plaisir, profitant de la montagne et de ce que l’homme en a fait : des routes à n’en plus finir, chevauchant ces montagnes aux profils si improbables que nul ne penserait y construire des routes pour les traverser. Pourtant des routes l’homme en a construit des milliers, quel que soit la montagne, son profil, son altitude dans le seul but de rallier deux vallées par ce qu’on appelle un col !   Moteur de ma passion, guidant mon vélo, attirant mon attention sur chaque carte, traçant mes itinéraires jusqu’à ce jour, le col est pour moi ce que la roue est au vélo : indispensable. Du mythique Galibier au méconnu col de Chaude, de l'étrange Ofenpass à la très haute cime de la Bonette, plus haute route d'Europe, sans oublier l'historique Grand-Saint-Bernard, l'intriguant Saint-Gothard et le sauvage, mais somptueux Gavia italien. Après les avoir grimpés par -12 °C ( Lukmanierpass Décembre 2010), par 37 °C (El Canto, Espagne), sur les routes du Tour (Galibier, Tourmalet, Alpe d’Huez…), en portant le vélo dans la neige sur plusieurs kilomètres (Stelviopass), et de tant d’autres manières différentes, j'ai appris à les grimper avec amour, respectant la souffrance qu'ils m'infligeaient, car la force qu'ils m'apportaient était tellement supérieure. Ils m'ont d'abord appris à souffrir en silence, puis à souffrir pour arriver à un but, puis, grâce à ce but, à prendre confiance en moi. Affronter mes peurs, les vaincres pour finalement vivre en parfaite harmonie avec elles. Bref, les cols, si beaux, si différents les uns des autres, si changeant d'une fois à l'autre, même d'un instant à l'autre, si bonificateur et si important à mes yeux, sont devenus, au fil des jours, des mois puis des années, toute ma vie. Et à défaut de m’avoir apporté la gloire,l’argent ou le luxe, ils m’ont apporté la patience, celle qui t’apprend à commencer tout en bas pour finir tout en haut, ainsi que l’humilité nécessaire qui te permet de tout remettre en jeu après chaque ascension, car c’est bien connu, si le sommet est dur et long à atteindre, la descente, elle, est rapide et brutale.


11 Octobre 2011, passage à la frontière espagnole après avoir
traversé Andorre
Ainsi, dans une société de plus en plus dominée par le « moi je », où la générosité est source de curiosité ou d’admiration et le mot « paraître » est devenu plus important que le verbe « être »… une passion est née. Et avec elle, un rêve qui peut être un jour deviendra réalité : l’Afrique. L’Afrique, continent de mes rêves, autant mal connu que craint, du Nil au Kilimandjaro, du Maroc au Swaziland, du Sahara au Lac Tanganyika… bref, plus de 20 ans que l’Afrique me fait rêver, me passionne, me fait vivre, alors que finalement, je n’y ai jamais mis les pieds. Un rêve, une passion et l’occasion de les vivres. Et aucune raison valable de ne pas les vivres ! C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé de vivre mes rêves selon ma passion, suivant mon vélo, et d’en retirer quelque chose pour que ceux qui sont nés du « mauvais côté » aient eux aussi une chance.


4 Octobre 2011, au sommet de l'imposant et mythique Galibier