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samedi 29 septembre 2012

Les Nuits de Bike for Africa

Le projet Bike for Africa est un parrainage comptabilisé à chaque km pédalé, quel qu'il soit, par moi-même et à vélo pendant une année. Pour découvrir les régions qui m'entourent plusieurs voyages ou simples virées ont été effectuée loin de chez moi, en fonction de mes horaires, jours de congés et vacances. "Les Nuits de Bike for Africa" revient un peu plus en détails sur chacune de ces étapes pour vous permettre de découvrir certaine régions traversées lors de ce projet.

Aigle-Rijeka:
Lac de Brienz
Nuit première: Lac de Brienz, Suisse

"Bike for Africa est parti et n'est pas prêt de s'arrêter."                     
Aigle-Lac de Brienz. 141 km. 2 cols.
Pour accéder au détail de l'étape cliquez ici!





Nufenenpass!
Nuit deuxième: Col du St-Gothard, Suisse

"L'arrivée dans les hautes Alpes par le Grimselpass."                                       
Lac de Brienz- Col du St-Gothard. 129km. 3 cols. Pour accéder au détails de l'étape cliquez ici!






De la neige au St-Gothard!
Nuit troisième: San Bernardino, Suisse


"De la neige au mois de juin."                                                                
Col du St-Gothard-Mesocco. 160km. 2 cols. Pour accéder au détails de l'étape cliquez ici!





Les lacets du San Bernardino
Nuit quatrième: Pontresina, Suisse

"Premier passage en Italie."                                                 
Mesocco-Pontresina. 135km. 3 cols.
Pour accéder au détails de l'étape cliquez ici!







Le Stelvio, plus haute route d'Italie!
 Nuit cinquième: Sur les pentes du Stelvio, Italia

 "La mythique et majestueuse route du Stelvio, plus haute route d'Italie."
Pontresina-Passo dello Stelvio. 158km. 6 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!







La neige au Passo di Gavia
 Nuit sixième: Fondo, Italia

"Du sauvage Gavia à mon arrivée caniculaire dans les Dolomites"
Passo dello Stelvio-Fondo. 150km. 2 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!






Arrivée dans les Dolomites
Nuit septième: Passo Brocon, Italia

« Maintenant les Dolomites ne sont ni un objectif, ni un souhait, et encore moins un projet. 
Les Dolomites sont là, devant, derrière, en bas, en face, ici. "
Fondo-Passo Brocon. 145km. 4 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!




Après l'orage au Passo San Pellegrino
Nuit huitième: Canazei, Italia

"Exigeante entrée dans les Dolomites centrales"
Passo Brocon-Canazei. 119km. 4 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!






Passo Gardena
Nuit neuvième: Passo Gardena, Italia

"Ecouter sa tête c'est réaliser ses rêves, écouter son corps c'est les apprécier"
Canazei-Passo Gardena. 137km. 8 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!








Auronzo di Cadore
Nuit dixième: Auronzo di Cadore, Italia

"103kg, le poids de la liberté"
Passo Gardena-Auronzo di Cadore. 110km. 2 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!









Slovenija!!!
Nuit onzième: Kal-Koritnica, Slovenija

"Arrivée en Slovénie, à 1532 km d'Aigle "
Auronzo di Cadore-Kal Koritnica. 165km. 3 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!









Camping au Bohinjsko Jezero
Nuit douzième: Bohinjsko Jezero, Slovenija

"Le Triglavski Narodni Park"
Kal Koritnica-Bohinjsko Jezero. 126km. 1 col.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!









Bienvenue en Croatie
Nuit treizième: Prezid, Croatia

"Eprouvante et touchante arrivée en Croatie peu avant la tombée de la nuit"    
Bohinjsko Jezero-Prezid. 185km. 1 col.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!





Rijeka terminus!
Nuit quatorzième: Opatija, Croatia



"L'Adriatique en conclusion de cet incroyable voyage!"
Prezid-Opatija. 125km. 1 col.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!









Bourg-Saint-Maurice
Nuit quinzième:Bourg-Saint-Maurice, France


"Le Tour du Mont-Blanc, premiers km  francophone!"
Martigny-Bourg Saint Maurice. 180km. 4 cols. Pour plus de détails sur l'étape cliquer ici!






Au col de l'Iseran
Nuit seizième: Val d'Isère, France

"Jour de records, plus de 200km alpins de la Maurienne au sommet de l'Iseran, plus haut col d'Europe"
Bourg-Saint-Maurice-Val d'Isère. 209km. 2 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!





En grimpant le col du Pt St Bernard
Nuit dix-septième: Martigny, Suisse

"Retour en Suisse par la vallée d'Aoste (Italie) pour conclure ce périple"
Val-d'Isère-Martigny. 178km. 2 cols.
Pour plus de détails sur l'étape cliquez ici!






Ma nuit au Stelvio!

Nuit dix-huitième: Passo dello Stelvio

"L'Enadine, l' autriche puis le Stelvio pour y passer la nuit. Fantastique étape alpine pour entamer l'automne de la plus belle des manières!"
Davos-Passo dello Stelvio. 141km. 3 cols







Le Parc National Suisse
Nuit dix-neuvieme: Coire, Suisse.


"Le Parc National Suisse et le pays romanche dans tous ses états"
Passo delle Stelvio-Coire. 144km. 3 cols.

vendredi 28 septembre 2012

Nuit quatorzième: Opatija, Hrvatska.





Nuit quatorzième : Camping Preluk, Opatija.
Km 1988. 23 Juin 2012. Hrvatska.

Les chiffres du jour :
Km : 125
Temps : 6h15
Col : 1
Dénivellation positive :

Particularités :
Arrivée au bord de l’Adriatique et Rijeka, terminus de ce voyage. Dernière étape du voyage avant le retour en Suisse 24 heures après mon arrivée à Rijeka.



Dernière journée de vélo. Certainement la plus tranquille de toute. Sur ma route en direction de l’Adriatique. Je découvre le Parc National de Risnjak et ces alentours. Très montagneuse et forêstière, la région est agréable à découvrir à vélo, même si les montées et descente incessante sont tout de même exigeantes. De petits villages bordent la route de temps à autre mais la région reste calme et peu fréquentée. Ainsi je pédale plus de 70km, sans jamais arrêter de monter et descendre, attendant patiemment d’arriver enfin au bord de l’Adriatique. Après plusieurs km de montée continuelle, je découvre une végétation qui se fait de plus en plus sèche et rocailleuse, les épineux et quelques prés remplaçant la forêt beaucoup plus danse des kilomètre précédents. Soudain un panneau m’indique que je me trouve au sommet d’un col ! Le Gornje Jelenje, 880m au dessus du niveau de la mer. Un second panneau indique la direction pour aller à…Split, qui devrait se trouver plusieurs centaines de km au Sud… Le doute m’assaille…Que fait ce col sur ma route ? Ai-je pris la bonne route ? Toujours est-il que ça m’en fait 42, de cols. Mais toujours pas d’Adriatique !


Première vue sur l'Adriatique
Je pars dans la direction opposée de Split, la route se mettant à descendre, esquissant un premier virage sur la gauche, un second sur la droite… et là, comme par enchantement, entre deux collines à ma gauche, la Mer, l’Adriatique ! Enfin !!! Cette vaste étendue que j’apperçois au loin, distinguant quelques collines sortant de l’eau, l’ìle de « Krk », et cette route qui continue de descendre à travers ces montagnes fonçant droit sur la mer. L’instant est magique. 
Il me faudra plus d’une heure pour arriver au port de Rijeka, et une heure encore pour acheter mon billet de train pour rentrer au pays demain et m’assurer ainsi un retour tranquille et dans les temps pour reprendre le travail. Le reste ce sera baignade, trouver un endroit tranquille au bord de mer et profiter de cette dernière soirée. A 15 heures on mesure… 37°C. Grosse baignade ! Le camping à Opatija, 15km plus loin et les pieds dans l’eau, fera l’affaire. Rijeka, ancienne ville italienne dont le nom signifie fleuve en serbo-croate, – anciennement appelée « Fiume », fleuve en italien – est le plus grand port de Croatie. Ville marchande elle attire moins de touristes que plus au Sud de la Croatie, à Split ou Dubrovnik par-exemple. Les touristes sonmajoritairement des slovènes et des croates, ce qui ne me gênent en aucun cas car ainsi on reste bien loin des côtes surpeuplées plus au Sud. Peut-être moins « extraordinaire » que Split, Dubrovnik ou Zadar, Rijeka fera néanmoins totalement l’affaire.


Rijeka plage

Après un tour au marché et quelques heures de visite de Rijeka à vélo, il est temps de rejoindre la gare. Sur la route, peu avant la gare, je franchis symboliquement la barre des 2000 km. Dur de devoir se résigner à ne pas continuer jusqu’à 3000, car je n’ai absolument aucune envie de rentrer. La forme est là, les paysages aussi, la mécanique également, mais je réalise gentiment que mon voyage se consume. 
L’horloge de la gare indique 11h50, mon train est là et mon compteur est stoppé dans son élan, net, indiquant « 2003 km ». Mes quatre sacoches et mon sac à dos qui m’ont accompagné à travers toute cette aventure remplissent dorénavant une bonne partie du compartiment. Ma tente est définitivement pliée, mes gourdes rangées et mon vélo semble perdu dans ce wagon trop petit pour lui.Il est midi, mon train est à l’heure (ce doit bien être le seul de toue la Croatie). Il part. Et moi avec.


De retour chez moi, km 2012

Les chiffres à mon retour à Lausanne

Km: 2003
Temps: 110 heures et 21 minutes.
Cols: 42
Dénivellation posiitive: 37600m.
Pays traversé: Suisse, Italie, Slovénie, Croatie, Autriche et Liechtenstein.


samedi 22 septembre 2012

Nuit treizième: Prezid, Hrvatska.





Nuit treizième : Prezid, Auberge Tajci, Hrvatska.
Km 1853. 22 Juin 2012.

Les chiffres du jour :
Km : 185
Temps : 9h19
Cols : 1
Dénivellation positive : 1800m

Particularités :
Avec ces 185km et 9h19 de pédalage cette étape est de loin la plus longue de ce voyage. Arrivée en Croatie où je mets les pieds et les roues pour la toute première fois de ma vie. Certainement pas la dernière…


La pluie a fait un retour inattendu cette nuit et le jour m’a réveillé vers 5 heures du matin. Le départ est donc humide et matinal, ce qui m’arrange bien car en quittant le camping et le parc national le but de était de me raprocher le plus possible de la Croatie pour pouvoir en profiter au maximum.


Bohinjsko Jezero le matin
Après un retour sur mes traces d’hier soir pour pouvoir quitter le camping, je m’attaque à ce qui devrait constituer la seule véritable difficulté de la journée, le Bohinjsko Sedlo, petit col culminant à 1277m d’altitude. 
Bien que très humide suite la pluie de cette nuit, la journée commence avec le retour du soleil et cette ascencion qui n’a rien d’exceptionnelle. En pleine forêt durant toute la montée, rare sont les points de vues permettant d’admirer les Alpes Julienne qui sont désormais derrière moi. La végétation est identique à celle que l’on trouve dans le Jura vaudois et j’ai l’impression de me retrouver proche du Lac de Joux, le Lac en moins...
Cependant ce col revêt tout de même une importance toute particulière. En effet il constitue le dernier col alpins de ce voyage et après être parti d’Aigle, avoir grimpé 40 autre  cols alpins dont notamment les deux plus haut cols d’Italie et de Suisse, enduré la neige, la pluie, puis des « cloques de soleil » suite au soleil de montagnes, l’émotion remplace aisément la « banalité » de cette route pourtant bien loin de celle que j’ai pu rencontrer jusqu’ici en qui concerne ses paysages. Au sommet je réalise que les Alpes sont définitivement derrière moi…


Campagne slovène
De l’autre côté du col je découvre avec plaisir la campagne slovène. Redescendant  sur une petite route sauvage entourée de collines boisée et très escarpée, je découvre une très belle région où le mot « paisible » semble le plus approprié pour définir l’ambiance qui règne dans les quelques villages que je traverse. Pendant plusieurs heures je vais pédaler ainsi, traversant la campagne slovène ressemblant de plus en plus à la campagne du plateau Suisse. Rarement je me suis senti si libre sur mon vélo, pourtant si loin de chez moi dans ce pays que je ne connais pas, entouré de gens que je ne connais pas parlant une  langue… que je ne connais pas, en plus du fait que je pédale sur des routes aux profils bien différents de celles que j’ai l’habitude de côtoyer dans mes Alpes tant adulées. Les km défilent les uns après les autre, tranquillement mais sûrement que  même une douleur aux poignets grandissantes ne peut déranger. Finalement deux routes se présentent à moi : celle du Sud me menant directement à la mer mais moins jolie que celle de l’Est, plus longue et plus dur, traversant les montagnes croates.Celle de l’Est me permettrait également de passer plus de km en Croatie et de traverser également un parc national. Longtemps hésitant, une crevaison va tout d’abord me faire perdre beaucoup de temps. Choisissant tout d’abord la route du Sud, plus courte, je m’en retourne sur mes pas pour prendre l’autre route, attiré par les montagnes croates. Décider à dormir dès ce soir en  Croatie je pédale avec la conviction de ne m’arrêter qu’une fois la frontière croate atteinte, déterminer à passer ma première nuit croate ce soir déjà.


Les 50 derniers km en Slovénie vont s'avérer très joli mais particulièrement pénible avec de long faux plats interminable et c’est seulement vers 20 heures, au sortir d’une forêt et plusieurs km de montée que j’apperçois enfin la douane. Libération ! Malgré l’étonnante méfiance des douaniers slovènes je passe sans problème du côté croate. La satisfaction d’atteindre enfin la Croatie après avoir traversé tout cela est indescriptible. De plus j’ai près de 180km dans les jambes - depuis ce matin- en atteignant la douane, la fatigue est palpable et c’est bien connu, la fatigue décuple les émotions…


Enfin

Je découvre dès les premiers km une Croatie non touristique, pauvre et bien différente de la Slovénie que je laisse derrière moi. L’eau du robinet n’est pas potable et les maisons sont parfois dans un triste état,  mais pourtant en 7km – le temps qu’il me faut pour trouver une auberge – je découvre une hospitalité incroyable, certainement supérieure à toute celle que j’avais pu rencontrer lors de mes 54000km précédents ce voyage.


Rencontre croate
Ma nuit se termine peu après la douane et le village de Prezid, dans le  Nacionalni Park Risnjak, un des nombreux parc national croate. Le soir dans une petite auberge au milieu de la forêt, je partage de très bons moment avec un couple de croate venu marcher quelques jours dans la région. M’expliquant leur culture et surtout leur pays, ils vont m’aiguiller sur la meilleure route à prendre pour atteindre Rijeka, destination de mon voyage, et cette soirée restera comme le plus beau moment de ce voyage, même incomparable avec le Stelvio, les Dolomites ou la neige du St-Gothard, car les rencontres, contrairement aux routes et aux frontières, n’existent pas sur les cartes.
Complétement crevé, je m’endorts excité à l’idée de découvrir enfin l’Adriatique.

lundi 17 septembre 2012

Nuit douzième: Bohinjsko Jezero, Slovenija





Nuit douzième : Camping à côté du Bohinjsko Jezero, Triglavski Narodni Park.
Km 1678. 21 Juin 2012. Slovenija.

Les chiffres du jour :
Km : 128
Temps : 7h10
Col : 1
Dénivellation positive : 1500m  

Particularités :
Magnifique traversée du Triglavski Narodni Park et découverte ensoleillée d’une très jolie Slovénie. Première journée uni-lingue de ce voyage. Effectivement que du slovène aujourd’hui.


Le soleil est bien présent en quittant Kal-Koritnica ce matin. Mon corps, ou plutôt mes fesses, semblent avoir bien récupérer des douleurs d’hier et c’est plein de confiance que je pénètre dans le Triglavski Narodni Park. Je vais tout d’abord traverser le parc national du Sud au Nord jusqu’à la station de Kranjka Gora avant de continuer sur Jesenice puis de revenir par l’Est dans le parc national.


Triglavski Narodni Park
Ma journée commence dans la magnifique vallée de la Soca (prononcé Sotché me semble-t’il),  remontant la rivière du même nom et franchissant le col de « Vrsic », magnifique et tortueux col culminant à 1611m d’altitude. En remontant la Soca je découvre une magnifique vallée très boisée aux montagnes plongeantes et sans alpages laissant apparaîtres de grosses façades de roches entre les nombreuses forêts. Traversant quelques petits villages tout en longeant la rivière Soca sur une route en très bon état général, malgré les quelques travaux m’enpêchant parfois d’avancer pour de longues minutes, j’arrive gentiment au village de Trenta, dernier village avant le col, où les choses vont se corser sérieusement : 10km à 9% avec un passage à 15%. Inutile de préciser qu’avec  mon vélo de 35kg le temps n’est pas à faire la course. De nombreux virages ménent au col, chacun étant numérotés, en plus de l’altitude à laquelle ils se trouvent, dans un ordre décroissant, ce qui donnent de bons points de repères.
Les montagnes du parc sont vraiment magnifiques mais la route, souvent dans la forêt, ne permet que très peu de belles vues. Cependant de nombreuses itinéraires pédestres existent permettant de découvrir ce magnifique parc à pied. La température avoisine les 25°C mais l’humidité de l’air, suites à la pluie d'hier, est impressionnante et transpirant comme rarement je termine l’ascension torse nu.



Il faut chaud...

Après une descente tortueuse, ressemblant fortement à l’autre versant bien que moins joli et avec une route encore pavée par endroit, j’arrive dans la station de Kranjka Gora, sortant du parc national pour redescendre jusqu’à la ville de Jesenice. Entourée de montagne et très verte, l’impression que me donne cette petite ville est particulière. Avec ses gros blocs de l'ex-Yougoslavie entourés de publicités capitalistes et avec beaucoup de verdure je ne sais pas vraiment où je me trouve… Mais après être reparti dans une jolie campagne slovène je découvre la jolie petite ville de Bled et son lac entouré de châteaux, avant de remonter péniblement (vive la canicule!) une jolie vallée jusqu’au Bohinjsko Jezero, très beau lac à l’intérieur du parc  où je vais passer la nuit. D’ici on peut appercevoir de nombreux parapentes ainsi que de nombreux sommets, notamment le Triglav, point culminant de la Slovénie avec ces 2864m. Cependant la région reste touristique et pas vraiment moins chère qu’en Suisse. Le lieu est très joli mais trop touristique pour que je m’y attarde plus que ça, d’autant plus que la région ressemble un peu aux lacs que l’on peut trouver dans les Alpes Suisse. Je découvre également un peuple plutôt froid et pas vraiment ouvert ou particulièrement accueuillant. C’est un peu la « Suisse de l’Est » ici. Pays de l’ex-yougoslavie, la Slovénie demeure le pays le plus riche parmi ces nouveaux pays. Il se distingue  également par sa langue nationale, parlée uniquement en Slovénie, alors que les autres langues (serbo-croate, albanais) sont parlées dans plusieurs pays. Difficile dans ses conditions de faire des rencontres particulièrement attachentes, la seule rencontre que je fais aujourd’hui étant un moment passé avec un…emmentalois venu faire du parapente dans la région.


Le soir au camping au Bohijnsko Jezero (Lake)
Après une nouvelle journée caniculaire je m’arrête beaucoup plus tôt qu’hier profitant de me reposer sur le bord de ce lac. Avec le temps je commence à connaître de mieux en mieux mon corps et ses besoins : après une longue journée de vélo, la suivante est plus courte avant une autre plus longue le lendemain précédent une courte le surlendemain. De cette manière je trouve un ryhme qui semble-t’il me convient bien. La douleur au fessier n’à été que passagère aujourd’hui, ce qui semble donner raison à ma manière de faire.


Bike for Africa pédale pour www.togotochildren.ch 

vendredi 14 septembre 2012

Nuit onzième: Kal-Koritnica, Slovenija.





Nuit onzième : Auberge Gostisce Hedvika, Kal-Koritnica, Slovenija.
Km 1550. 20 Juin 2012.

Les chiffres du jour :
Km : 165
Temps : 8h44
Cols : 3
Dénivellation positive : 2400m

Particularités :
Dernière  journée italienne avec la traversée du Frioul par Tolmezzo et arrivée en Slovénie par le Passo Predil dans les Alpes Julienne.



En quittant le camping Europa pour me diriger plein Est en direction de la Slovénie, je savais que ce voyage prenait un virage important. Finies les Hautes-Alpes avec ces cols gigantesques remplis de touristes et de stations prestigieuses. Maintenant le voyage devient plus sobre, avec des cols moins dur, certes, mais complètement différent et difficile néanmoins. En m’enfonçant dans le Nord du Frioul, à quelques km de l’Autriche, je rencontre des villages moins riches à la fois moins « agités » que ceux des Alpes mais également plus vivant, rencontrant de fréquents marchés et foires. Ici on se sent un peu plus en Italie, avec ses petites routes cabossées où les auto passent à vive allure sans crier gare.  Il faut dire que dans les Dolomites je changeais fréquemment de langues puisque l’on parle allemand en Haute-Adige, alors qu’ici on ne parle plus que l’italien.


Sur la route du "Sella Ciampigotto"
La première ascension, la Sella Ciampigotto, culminant à 1790m d’altitude, ne ressemble guère aux cols rencontrés jusqu’ici. Petite route en pleine forêt presque sans vue où seul trois motards et guère plus de voitures croisent mon chemin durant les deux heures nécessaires pour arriver jusqu’au sommet. Arrivés en haut j’en profite pour m’alimenter au petit refuge  du col où je croise quelques touristes, italiens pour la plupart. En haut il n’y a plus de forêt  ce qui me permet d’admirer un peu mieux les sommets qui m’entourent, ressemblant aux Dolomites rencontrées jusqu’ici bien que moins haut. La descente, bien que sauvage, est également bien dégagée jusqu’au Lago de la Maina, très joli lac de montagne  à côté duquel  je profite de m’arrêter un moment pour profiter du calme et de la fraîcheur qui règne. Ensuite je vais descendre dans une vallée très escarpée jusqu’au village d’Ampezzo où je rejoins la route nationale. Redescendu à 400m d’altitude la température va vite grimper…
En me rapprochant de la ville de Tolmezzo, la circulation augmente à chaque km et c’est entouré de camions me frôlant et de voiture roulant à pleine vitesse que j’arrive enfin à Tolmezzo, espérant retrouver des routes plus calmes par la suite.
Mais ce sera tout le contraire qui va se produire. A Tolmezzo il n’y a pas d’autoroute et toute la circulation se rendant à Udine ou Venise, villes proche d’une centaine de km, utilise cette route pour rejoindre l’autoroute une quinzaine de km plus à l’Est. Bien vite je me retrouve entouré de gros camions et nombreuses voitures roulant à tombeau ouvert. Par 35°C à l’ombre la température ressentie atteint certainement les 40°C sur le bitume surchauffé par la circulation. Asséché, il me faut près d’une trentaine de km interminable pour trouver enfin de quoi me désaltérer dans le village de Chiusaforte, en arrivant dans les Alpes Julienne.
Soulagé je m’engage enfin dans une petit vallée pour me diriger droit sur la Slovénie, espérant franchir la frontière ce soir, après les ascensions de la Sella Nevea,  à 1190m d’altitude, et du Passo Predil, col frontière avec la Slovénie culminant à 1156m d’altitude.


Les Alpes Julienne
En me dirigeant sur la Sella Nevea, je découvre avec soulagement une jolie petit vallée sauvage et peu habitée. D’abord longeant une rivière avant les derniers km très pentus menant au sommet, la Sella Nevea va néanmoins me causer quelques tourments. En effet, après de nombreux km enchaînés depuis ce matin, dont beaucoup de plats nécessitant une autre « position » sur la selle, les premières douleurs aux fessiers vont gentiment débuter  pour ne faire que s’accentuer jusqu’au soir. Les prochains km vont être très douloureux et vont gâcher le paysage… Arrivant tout de même entier à la Sella Nevea je redescends sur quelques km  en pleine forêt jusqu’au très beau Lago del Predil, entouré de forêts et de montagnes. L’orage guette et risque d’éclater à tout moment alors je ne prends même pas le temps de m’y attarder mais au sortir du Lac un panneau m’indique : « Autriche à gauche, Slovénie à droite ». 
Je m’engage donc avec grande excitation à droite, à l’assaut des trois derniers km d’ascension nécessaire pour atteindre la frontière et le Passo Predil. Le quart d’heure nécessaire n’est qu’un immense compte à rebours où l’excitation dépasse largement la douleur « fessiaires ». Finalement au sortir d’un virage j’aperçois enfin le panneau bleu aux étoiles jaunes de l’union européenne sur lequel il est inscrit « SLOVENIA ». Enfin !  Il faut s’avoir qu’après onze jours de vélo, 1532km pour… 33500m ddénivellation positive, la fatigue se fait ressentir, décuplant les émotions, et si franchir un col est toujours un grand moment à chaque fois différent, arriver à une frontière, qui plus est non-frontalière avec mon pays de départ, est un moment beaucoup plus fort encore grâce à la rareté du fait et la satisfaction de franchir la barrière politique. L’émotion est grande, donc, mais courte car le voyage continue, il est tard et je dois encore trouver où me loger. Mais la suite ne va pas me décevoir, loin de là. Malgré le nuages gris, faisant suite à l’orage qui vient d’avoir lieu, je découvre avec émerveillement la région. Vallée plongeante entourée de montagnes aux pentes abruptes remplies de forêts surplombées de falaises, mon entrée en Slovénie va s’avérer magnifique. 




Après la douane un panneau me souhaite un «Dobrodosli » de  bienvenue et je découvre avec l’excitation d’un enfant qui ouvre son cadeau de Noël le premier village, Log Pod Mengartem, et une langue particulière, le slovène, langue slave proche du plus répandu serbo-croate ( parlé en Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro et Croatie) mais parlé uniquement en Slovénie par 2 millions d’habitants à peine. En m’enfonçant dans cette vallée extrêmement humide aux petits villages cachés ici et là et aux petites maisons aux toits pointus, j’ai un peu l’impression de me retrouver dans une vallée hobbit du « seigneur des anneaux ». Cette entrée en Slovénie me redonne plein d’énergies positives et physiques. C’est peu avant 20h que je m’arrête finalement, trouvant une auberge dans le petit village de Kal-Koritnica, peu avant le « Triglavski Narodni Park », le seul parc national de Slovénie, situé dans les Alpes Julienne et que je compte traverser demain.


Premier village slovène
Dernière satisfaction de la soirée : la découverte du prix pour manger au Restaurant, bien plus bas qu’en Suisse. Après un copieux festin pour combler les 165km de vélo journalier et une bonne bière pour le sommeil et la douleur, je m’endort enthousiaste à l’idée de traverser cette superbe région dès demain, mais inquiet suite à mes douleurs réqurentes aux fesses… Heureusement la nuit, bien que courte, va s’avérer douce et réconfortante.


Bike for Africa pédale pour www.togotochildren.ch