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jeudi 3 mai 2012

Bike for Africa


« Bike for Africa » est un projet dont le but est de récolter des fonds pour aider à la construction d’une école de la petite enfance au Togo à travers un parrainage au kilomètre, dont le moteur premier est simplement de continuer à pédaler comme je l’ai toujours fait : à l’instinct, au plaisir et à l’authenticité, mais d’y ajouter le partage pour que plus de monde puisse en profiter.

4 Décembre 2010,  arrivée au Lukmanierpass CH 1916m, -12°C


50 000 km. De Davos à Ljublana, passant par Briançon, Cork  et Perpignan. Des millions de coups de pédale à travers l’Europe, recherchant les sensations, le plaisir, profitant de la montagne et de ce que l’homme en a fait : des routes à n’en plus finir, chevauchant ces montagnes aux profils si improbables que nul ne penserait y construire des routes pour les traverser. Pourtant des routes l’homme en a construit des milliers, quel que soit la montagne, son profil, son altitude dans le seul but de rallier deux vallées par ce qu’on appelle un col !   Moteur de ma passion, guidant mon vélo, attirant mon attention sur chaque carte, traçant mes itinéraires jusqu’à ce jour, le col est pour moi ce que la roue est au vélo : indispensable. Du mythique Galibier au méconnu col de Chaude, de l'étrange Ofenpass à la très haute cime de la Bonette, plus haute route d'Europe, sans oublier l'historique Grand-Saint-Bernard, l'intriguant Saint-Gothard et le sauvage, mais somptueux Gavia italien. Après les avoir grimpés par -12 °C ( Lukmanierpass Décembre 2010), par 37 °C (El Canto, Espagne), sur les routes du Tour (Galibier, Tourmalet, Alpe d’Huez…), en portant le vélo dans la neige sur plusieurs kilomètres (Stelviopass), et de tant d’autres manières différentes, j'ai appris à les grimper avec amour, respectant la souffrance qu'ils m'infligeaient, car la force qu'ils m'apportaient était tellement supérieure. Ils m'ont d'abord appris à souffrir en silence, puis à souffrir pour arriver à un but, puis, grâce à ce but, à prendre confiance en moi. Affronter mes peurs, les vaincres pour finalement vivre en parfaite harmonie avec elles. Bref, les cols, si beaux, si différents les uns des autres, si changeant d'une fois à l'autre, même d'un instant à l'autre, si bonificateur et si important à mes yeux, sont devenus, au fil des jours, des mois puis des années, toute ma vie. Et à défaut de m’avoir apporté la gloire,l’argent ou le luxe, ils m’ont apporté la patience, celle qui t’apprend à commencer tout en bas pour finir tout en haut, ainsi que l’humilité nécessaire qui te permet de tout remettre en jeu après chaque ascension, car c’est bien connu, si le sommet est dur et long à atteindre, la descente, elle, est rapide et brutale.


11 Octobre 2011, passage à la frontière espagnole après avoir
traversé Andorre
Ainsi, dans une société de plus en plus dominée par le « moi je », où la générosité est source de curiosité ou d’admiration et le mot « paraître » est devenu plus important que le verbe « être »… une passion est née. Et avec elle, un rêve qui peut être un jour deviendra réalité : l’Afrique. L’Afrique, continent de mes rêves, autant mal connu que craint, du Nil au Kilimandjaro, du Maroc au Swaziland, du Sahara au Lac Tanganyika… bref, plus de 20 ans que l’Afrique me fait rêver, me passionne, me fait vivre, alors que finalement, je n’y ai jamais mis les pieds. Un rêve, une passion et l’occasion de les vivres. Et aucune raison valable de ne pas les vivres ! C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé de vivre mes rêves selon ma passion, suivant mon vélo, et d’en retirer quelque chose pour que ceux qui sont nés du « mauvais côté » aient eux aussi une chance.


4 Octobre 2011, au sommet de l'imposant et mythique Galibier


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