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jeudi 6 septembre 2012

Nuit huitième: Canazei, Italia.





Nuit huitième: Canazei, Camping. Km 1138. 17 Juin 2012. Trentin, Italia.

Les chiffres du jour :
Km : 119
Temps : 6h32
Cols : 4
Dénivellation positive : 2900m

Particularités :
Première grêle sur le vélo au Passo San Pellegrino.







Pour la première fois depuis 4 jours, la journée ne commence pas par une ascencion. Pour commencer cette belle journée toujours ensoleillée, descente du Passo Brocon. Dans les montagnes, souvent à l’ombre au milieu de ces innombrables forêts remontant vers le Nord, l’air circule  beaucoup plus, de nombreux ruisseaux viennent rafraîchir l’atmosphère et la journée s’annonce moins chaude qu’hier.
Ici dans le Sud des Dolomites les sommet ne dépassent guèrent les 2500m, les forêts occupent presque chaque mètre de terrains et de jolis villages poussent ici et là, se frayant une place au soleil. 
Après la courte ascension du Passo Gobbera 988m, très boisé, je remonte droit sur le Nord en grimpant le Passo Rolle, longue ascencion de plus de 20km remontant jusqu’à 1984m d’altitude (1300m de dénivellé positif).
Le Passo Rolle est un col ombragé et très roulant, sans pourcentages élevés, qui ne nécessite pas de puiser dans ses réserves. Très régulier il reste très agréable à découvrir au milieu de vastes forêts de sapins qui change beaucoup des précédents cols alpins, moins boisés.


Le Pale di San Martino, sur la route du Passo Rolle
Cependant à quelques km de l’arrivée au col la route surplombe les forêts et la vallée, le Val Cismon, laissant apparaître un superbe panorama sur  toute la vallée et les forêts qui la peuple ainsi que sur les nombreux sommets alentours. Peu avant le col la route passe juste à côté du rocailleux "Pale di San Martino" et permet de l'admirer tout en continuant à pédaler. Réputé dans le monde de la grimpe le « Pale di San Martino » ne ressemble plus du tout aux sommets de cette altitude ( 2000 à 3000m ) rencontrés jusqu’ici : il s’agit d’énormes « blocs » de rochers où ne poussent pas la moindre végétation et dont le seul moyen de parvenir au sommet constitue l’escalade. Ils forment une multitude de pointes formant une « barrière rocheuse infranchissable » qui tranche avec les vastes forêts peuplant les montagnes alentours. L’arrivée au Passo Rolle, presque plate sur les derniers km, permet d’admirer tout ça à travers les vaste pâturages entourant le col. Il marque également l’arrivée dans les Dolomites « centrales » de mon voyage. Réputées pour leurs murs d’escalade et leurs innombrables cols qui se suivent parfois (souvent !) sans le moindre replats.                                                                                      


Depuis le  Passo Valles
Pas de transition, donc, après la descente du Passo Rolle. Après une courte descente la route remonte directement en direction du prochain col, le Passo Valles. La végétation est toujours la même : vastes forêts de sapins longeant un ruisseau avant l’arrivée aux pâturages précédent le col, offrant un superbe panorama surplombant la vallée. Au sommet on apperçois déjà, entre les nuages,les sommets rocailleux et pointus du majestueux massif de la Marmolada ainsi que du « Sellagruppe », région connues des grimpeurs pour la beauté et la difficulté de ses sommets, ainsi que pour avoir accueuilli le tournage de célèbres « Western Spaghetti ».  Mais le Passo Valles, 2033m, est beaucoup plus court que le Passo Rolle. Après 2,5km de faux plats la route se tire en ligne droite sur 3km très raide (12-15%) avant l’arrivée au col. Avec ces palliers très raide il devient très difficile de garder un rythme régulier et soutenu, d’autant plus que ma chaîne se fait vieille et que je commence à avoir du mal à changer de plateau. Le dernier col, le Passo San Pellegrino  ressemble fort au précédent. Court avec des passages très raide et sans virages. La route approche même les 20% avant de se terminer en long faux plats jusqu’au col. A ce moment, un violent orage éclate sans crier gare, juste au-dessus de ma tête. Alors que le ciel est bleu sur tous les sommets des alentours, je me retrouve trempé en train de pédaler en pleine ligne droite et sans le moindre abris!
Malgré tout cette pluie est une aubaine et me rafraîchis bien. Enfin, jusqu’à l’arrivée de la… grêle. Histoire de bouclé la boucle. En huit jours : pluie, neige, débattues, gèle, canicule, cloques de soleil, déshydratation et…grêle, que demander de plus !?


Après l'orage
Moi qui voulais avancer un maximum histoire de me rapprocher le plus possible des « Sellagruppe » pour les traverser demain, je me retrouve planté là, trempé, la chaîne grinçante et les jambes lourdes. Non, trop fatigué, pour la première fois je m’arrête bien avant 19h, dans le village de Canazei, au centre des Dolomites. Je suis en retard sur mon « planning ». Peu importe, je réalise enfin les nombreux efforts fournis lors de ces 8 premiers jours (26 cols) et mon corps commence à en payer les frais. Si je continue encore jusqu’au soir, comme j’en ai pris l’habitude, je ne vais jamais récupérer. Lorsque le plaisir s’en va il faut savoir se remettre en question, aujourd’hui je m’arrête plus tôt pour profiter de la paix et du calme qui règne dans ces montagnes. J’aurai peut-être du le faire plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. La suite me le prouvera…


Canazei, Dolomites

Bike for Africa pédale pour www.togotochildren.ch

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